Comment tout a commencé

On est en janvier 2023 et j'ai faim après mon entraînement .

Alors que je flânais dans les rayons de l'épicerie du coin à la recherche d'un en-cas sain et savoureux, mon regard est tombé sur un bœuf séché américain vantant ses qualités hypocaloriques et riches en protéines. J'ai immédiatement été conquis par sa texture légère, son côté pratique et nutritif.

Je me régalais, lorsque la liste des ingrédients m'a frappée comme une douche froide : viande brésilienne importée, nitrites, exhausteurs de goût artificiels … J'ai cherché partout une alternative sans culpabilité, mais rien n'a répondu à mes attentes.

J'ai vite compris que la meilleure solution était de faire mon propre bœuf séché. Sur Internet, j'ai trouvé une multitude de recettes et d'avis contradictoires, me laissant perplexe : quel type de bœuf utiliser ? Quel morceau de viande ? Quelle épaisseur de tranche ? Quel temps de séchage ? Quelle marinade sublimerait les saveurs ? Et ainsi de suite.

Au cours des six mois suivants, j'ai consacré mes dimanches à transformer ma petite cuisine en laboratoire de viande séchée. Ce qui avait commencé comme un simple passe-temps s'est transformé en une quête pour découvrir la meilleure viande séchée maison. Après des tentatives désastreuses qui ont laissé mon appartement empesté, j'ai investi dans un petit déshydrateur et, à partir de là, je me suis concentré sur la viande. J'ai visité des dizaines de bouchers, comparé les morceaux de bœuf et expérimenté différentes recettes de marinades, mais je me suis toujours concentré sur des ingrédients entièrement naturels et de la viande belge de première qualité.

Curieux de connaître les origines du jerky, j'ai découvert son histoire riche et passionnante. Conçu pour être un aliment facile à transporter et à conserver longtemps, il a d'abord été produit par des tribus américaines qui séchaient la viande pour la conserver lors de longs voyages. Les colons américains ont pris goût à cette gourmandise nutritive et facile à emporter, et elle a ensuite été associée aux cow-boys. Aujourd'hui, c'est un produit polyvalent consommé par tous, des sportifs les plus actifs aux familles en voyage.

Cependant, je me demandais encore pourquoi cet aliment simple, mais méconnu, était si rare en Europe, alors que nous sommes nombreux à être soucieux de notre santé et à aspirer à des produits de qualité. Jusqu'à ce que je réalise que la plupart des gens rencontraient probablement le même problème que moi ! À savoir l'absence de viande séchée facilement accessible, savoureuse, propre et authentique, fabriquée à partir de bœuf local .

Sans même m'en rendre compte, j'étais au bar d'à côté, tendant à un ami un sachet kraft avec une étiquette maison. À l'intérieur ? Les tout premiers échantillons de Tof Jerky : Sucré et épicé , Teriyaki et Original.

Je me souviens encore de l'excitation que j'ai ressentie en voyant quelqu'un goûter le fruit de mes innombrables expériences. À cet instant, entre les discussions sur les saveurs et les textures, j'ai oublié tout doute. Pour la première fois, l'idée m'a semblé réelle.

À ce moment-là, j’avais une idée approximative, mais aucun plan concret pour en faire une entreprise.

Tout le monde n'a pas cru au projet. Certains se demandaient si une petite entreprise comme la mienne avait une chance dans un monde dominé par les grands distributeurs et les géants de l'agroalimentaire.

Néanmoins, je n'ai pas perdu confiance. C'est pourquoi j'ai été ravi de tomber sur une publicité pour le programme StartLAB, une entreprise qui aide à transformer des idées commerciales en start-up.

En m’investissant dans des masterclasses et des ateliers, j’ai acquis de précieuses connaissances sur la façon de gérer une petite entreprise et j’ai été inspiré par la passion, le dynamisme et les connaissances d’autres entrepreneurs.

J'étais enfin sur le point de lancer mon entreprise. J'avais contacté des dizaines d'espaces de production avant d'en trouver un qui accepterait d'utiliser sa cuisine, à une condition : produire uniquement en dehors de ses heures de production. Et même si je garde un excellent souvenir de notre colocataire d'atelier, mon rythme de sommeil ne serait probablement pas d'accord.

En janvier 2024, j'ai expédié ma première commande officielle. En tenant cette boîte entre mes mains, j'ai compris : tout ce travail, tous ces sacrifices… Tout ça en valait la peine.